ECRITS / Ouvrage

Paris, voyages

« Paris, voyages » est un ouvrage de 126 pages (format A4 à l’italienne) rédigé en juillet 2001, à l’issue de mon travail de fin d’études d’architecture. Ce travail a reçu les félicitations du jury à l’unanimité, et je dois remercier particulièrement mon directeur d’études, François Marchandeau, cinéaste et professeur à l’EAPLV, pour son soutien, et pour les mots d’encouragement appuyés qu’il m’a prononcés. Malgré mes tentatives auprès des éditeurs, cet ouvrage n’a pas été publié à ce jour.

« Paris, voyages » est une étude urbaine à l’échelle de ce qui sera appelé quelques années plus tard (2007) le Grand Paris. Le récit se découpe en 7 chapitres, ou « voyages », alternant les phases d’observation et d’analyse du territoire et les phases de projets.

Premier voyage : parcours dans la ville

Le début de l’ouvrage est un recueil de paysages du territoire (Paris et sa banlieue), à base de dessins et de photographies. Il n’était pas possible de faire un inventaire exhaustif ; il s’agissait de choisir quelques lieux emblématiques et contrastés : l’ancien Bercy, la Plaine Saint-Denis, Paris, sa banlieue proche… C’est une immersion piétonne dans le territoire.

Deuxième voyage : parcours dans l'histoire

Retour vers l’histoire, et analyse des cartes anciennes de Paris : plans de Bâle, Mérian, Turgot, etc. Ce sont des heures passées à observer l’évolution de la ville, ses tracés, ses enceintes successives… Un travail important a consisté à « mapper » ces cartes sur le relief que j’avais modélisé sur ordinateur, pour observer l’évolution de la ville dans sa géographie.

Troisième voyage : voyage imaginaire

Comme une respiration, j’ai imaginé le site de l’agglomération parisienne dans des temps reculés, avant toute urbanisation, même celle de Lutèce…

Le texte introductif de ce chapitre, « Imaginaire ?« , est accessible sur ce site, parmi les ECRITS.

 

 

Quatrième voyage : voyage dans l'espace

A partir de photographies satellites, considérons l’espace géographique actuel de l’agglomération parisienne, et analysons le. En différenciant les types de constructions (habitats, industries, tertiaire, etc.), nous pouvons anticiper les évolutions possibles de l’organisation spatiale globale .

Cette phase d’analyse et d’observation est un prélude au projet urbain qui suivra…

Cinquième voyage : projet pour la ville

Les observations recueillies par l’analyse globale sont claires ; la plupart des grands chantiers de « renouvellement urbain » s’effectuent sur les anciennes friches industrielles, notamment le long de la vallée de la Seine.

Nous avons une occasion unique de reconvertir ces terrains autrement, mais il faudrait une conscience et une décision politique forte et éclairée. Ces terrains, qui pourraient former une continuité végétale dont Paris manque tant, sont déjà la proie des promoteurs…

En vert soutenu, vous avez ci-contre le projet de parc urbain que j’aurais souhaité voir advenir, ce qui n’était pas contradictoire avec le fait de bâtir de manière dense sur ses franges (en beige).

Sixième voyage : approche des Halles

Le projet urbain précédent réfléchissait aux vides nécessaires à l’échelle d’une métropole. Nous nous posons ici la même question, à l’échelle de la ville historique, et de l’ancien parvis des Halles en son cœur.

Ayant subi la destruction des halles de Baltard, devenu longtemps un « trou », cet espace a été investi d’une pluralité de fonctions qui ont détruit son sol.

Ce chapitre est en quelque sorte une observation et un inventaire de l’état actuel, et de ses dysfonctionnements.

Septième voyage : projet pour les Halles

Après avoir restructuré les sous-sols, et leur avoir redonné une lisibilité et une facilité de circulation, la priorité est de rétablir le sol de la ville, pour le rendre aux habitants. Ceux-ci sauront bien l’habiter, et y inventer des activités même temporaires ou saisonnières.

Il aurait été possible de ne rien construire. J’ai finalement choisi d’y implanter 4 pavillons qui symboliseraient le mieux la vie collective et communautaire d’une ville : ces pavillons étaient donc consacrés à la musique, à la danse, à la philosophie et à la poésie. Leur façade côté place pouvait s’ouvrir totalement, pour donner lieu à des spectacles ou à des rencontres. Les marchands ambulants étaient autorisés à investir la place.

Deux textes de ce chapitre, « Ecrire sur le sol… » et « Utopie…« , sont accessibles sur ce site, parmi les ECRITS.