Article publié dans la revue « Urbanisme » N°375, en novembre-décembre 2010. Cet article a été rédigé avec Denise Bourdier et Jean-Loup Msika, architectes. Je remercie la revue pour sa confiance, et particulièrement Thierry Paquot.

La notion d’éco-quartier est intéressante en soi, si nous pensons aux anciennes cité-jardins, ou à des villes anciennes particulièrement écologiques, comme l’ancien Pékin, Marrakech, ou d’autres exemples d’insertion réussie d’habitat dans la nature.

Mais les « éco-quartiers » que nous construisons aujourd’hui ressemblent plus à des opérations de promotion immobilière, noyées dans la verdure… Les immeubles, collectifs et souvent trop gros, en béton, sont éparpillés aléatoirement dans des pelouses ; où sont la forme urbaine, la poésie de ces espaces, leur échelle humaine ? Et qui entretient, à quel coût, ces espaces de nature ? Seront-ce de nouveaux impôts fonciers ? (dans l’ancien Pékin, la plupart des espaces de nature – « les cours carrées » – sont privatifs, et donc sans coût à la charge de la collectivité ; ils donnent à chacun le plaisir d’être en contact avec la nature, gratuitement).