Note de lecture : ce projet a été dessiné en 2000-2001, avant la conception et la réalisation du projet actuel de la Canopée. Il s’agissait d’apprendre à gérer les vides de l’agglomération parisienne, sujet au coeur de l’étude plus globale sur le Grand-Paris que vous pourrez lire dans un autre article de ce site.
Ce projet a été dessiné en 2000, en même temps que le projet pour le Grand-Paris présent sur ce site. La réflexion qui prévalait était de gérer des vides dans l’agglomération, urbains ou végétaux, avant de construire. La plupart des dites « places » parisiennes étaient des carrefours automobiles ;
il s’agissait d’offrir aux parisiens, en son cœur, une grande place publique où auraient pu se dérouler des évènements multiples au cours de l’année. (Une place avait été envisagée en ce lieu au moment du concours pour la place Louis XV, qui deviendra finalement la Place de la Concorde).
Genèse du projet
La complexité du projet des années 70 se lisait aussi bien en surface que dans les sous-sols des Halles (centre commercial, parkings, réserves, fourrière, etc.). Une incroyable densité de « petits » aménagements où le piéton (parfois l’automobiliste) est strictement guidé dans une très grande complexité.
Tout le travail préalable du projet a consisté à examiner les plans des différents niveaux et à tenter d’en simplifier le cheminement. De la même manière, le projet passait par la suppression de la circulation automobile sous les Halles, celle-ci détériorant les abords de l’espace des Halles. Il n’est pas possible de créer un lieu de rencontre, de vie sociale intense, s’il est coupé de la trame urbaine qui l’environne.
L’espace du forum n’apporte pas de lumière aux espaces de sous-sols et interrompt toutes les circulations, en bas mais aussi en surface.
Ceci permet de recréer une grande galerie en sous-sol qui relie clairement tous les espaces et niveaux commerciaux:
Ceci permet de reconstituer un niveau de sol continu au niveau de la surface, où les pavillons Willerval sont démontés. Seules subsistent les trémies d’accès aux sous-sols…
Je n’ai pas voulu combler cet espace, qui existe d’ores et déjà par les façades et monuments qui l’entourent. Trop grand ? Je ne le crois pas, si nous y imaginons des évènements culturels à l’échelle de la ville. Personnellement, j’imaginais que comme évènement d’inauguration, les chevaux de Zingaro viennent y faire une grande cavalcade !
Les pavillons créés (voir ci-après) dédiés à la danse et à la musique notamment, participeraient par des spectacles à l’animation de la place.
Le projet de construction sera donc volontairement réduit, placé côté sud de l’espace, c’est à dire au point haut topographiquement, face à Sainte-Eustache. J’y ai placé quelques fonctions essentielles d’une vie sociale dans une grande ville: musique, danse, philosophie et poésie.
Quatre pavillons seront consacrés à ces fonctions, ouverts largement sur la place, et donc en liaison avec les évènements de plein air qui pourront y prendre place.