Grand-Paris, étude urbaine

J’emprunte le terme « Grand-Paris » utilisé pour les travaux effectués après 2007 dans un cadre officiel, mais cette étude personnelle date de 2000/2001, ainsi que le projet qui la prolonge. L’étude s’intitulait Paris-Paris.

Ce travail a commencé par une étude des cartes et des photographies satellites de l’aire urbaine de Paris au sens large. L’analyse de l’espace urbain a révélé l’extrême densité des espaces construits et le manque cruel d’espaces de nature à l’intérieur de l’agglomération, sauf au sud-ouest de l’agglomération.

Ce constat sera la base du projet urbain présenté dans l’article suivant.

En extrayant de la photographie satellite les espaces agricoles et les forêts, se dessine l’agglomération parisienne dans sa grande densité…
De l’image précédente, nous avons extrait les espaces non bâtis (ou partiellement) comme les aéroports, les parcs, les jardins… L’agglomération reste très dense. Comment intervenir sur cet espace?
A l’intérieur de l’espace bâti représenté précédemment, voici les espaces industriels souvent hérités du 19ème siècle, dont beaucoup sont en reconversion. A l’intérieur même de Paris, nous connaissons les reconversions successives des terrains André-Citröen, de Bercy, de Tolbiac-Masséna, des Batignolles aujourd’hui. Autour de Paris, il en va de même à Saint-Ouen (« Docks de Saint-Ouen »), à Ivry et Choisy, à Genevilliers , etc. Les anciens terrains industriels ou ferroviaires constituent un enjeu majeur de transformation de la ville et de développement de nouveaux projets immobiliers. Très peu de parcs sont ménagés sur ces lieux en proportion de leur surface.

Mais, il manque une cohérence d’ensemble, là ou un dessin global de la future agglomération serait possible… Nous procédons par comblements successifs de manière éparpillée.

En soustrayant les espace industriels, l’espace de l’agglomération s’aère enfin. Des vides intérieurs se dessinent, notamment le long de la vallée de la Seine. En travaillant ces espaces et en conservant les liaisons qui existent entre eux, nous pourrions modifier l’espace urbain et différencier espaces construits et espaces de nature. Il en va de la qualité de vie des habitants, comme dans des villes comme Londres ou Berlin pour prendre des exemples proches.
Mise en couleur pour mieux illustrer le propos, la carte révèle enfin une agglomération dé-densifiée, réconciliant l’alternance entre espaces de vie et espaces de nature

Il faut bien sûr affiner cette étude et les espaces industriels ne sont pas tous à reconvertir; pourtant d’immenses espaces comme la Plaine Saint-Denis, vue sous cet angle, auraient pu être transformés différemment. Aujourd’hui la Plaine Saint-Denis est la proie d’opérations immobilières de tous types qui l’urbanisent presque intégralement. C’est à mon sens une grande erreur.

(je vous renvoie à l’article ci-contre sur le projet pour la Plaine Saint-Denis que j’avais dessiné dans le cadre de cette étude)

Cette étude sur le Grand-Paris a été suivie par un projet urbain qui est présenté dans un article faisant suite à celui-ci.